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À travers des enquêtes fiables : L’ANR met fin au régime des hommes forts à la présidence

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Le coup de balai effectué par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, dans son cabinet, augure clairement un nouveau cap à la cité de l’Union africaine et au Palais de la nation à Kinshasa. C’est autant dire que le temps des hommes « influents » se passant pour des intouchables autour de la première institution du pays est bien révolu.

Le tournant, apprend-on, c’est la fiabilité des enquêtes de l’Agence nationale des renseignements (ANR). Des enquêtes menées en toute indépendance par l’ANR, soit à sa propre initiative, soit sur demande du chef de l’Etat, comme c’en était le cas, selon des sources sécuritaires, pour Fortunat Biselele après des dénonciations parvenues aux oreilles du président de la République.

Dans un tel travail méticuleux, dira-t-on, les renseignements signent, et cela dans l’intérêt de la République, la vraie fin du régime des hommes se faisant passer pour « forts » autour du chef de l’Etat pour leurs intérêts. C’est donc une ANR qui s’affiche à l’action avec la crédibilité des renseignements permettant non seulement de prévenir mais aussi d’éviter le pire. Une manière de ne laisser la place, surtout au niveau de l’institution Président de la République, qu’à ceux qui travaillent dans le souci d’accompagner effectivement le chef de l’Etat dans sa mission, afin qu’ils continuent de mériter la confiance de la nation.

Anticiper c’est choisir sur base des renseignements fiables. C’est prendre en compte les signaux forts. Prendre acte des vérités d’évidence. C’est surtout décider. Félix-Antoine Tshisekedi est bien dans cette dynamique grâce, notamment à l’Agence nationale des renseignements (ANR) qui s’illustre dans une posture des services au point.

Pour ceux qui suivent de près les actions menées dans la refondation des services des renseignements, ils comprennent qu’il y a un lien évident dans le travail de l’ANR et la fin du régime des « hommes forts » à la Présidence de la République.

En effet, le coup de balai effectué par le Président de la République, serait basé sur la fiabilité des enquêtes de l’Agence nationale des renseignements. Des enquêtes menées en toute indépendance par l’ANR, soit à sa propre initiative, soit sur demande du Président de la République. C’en était le cas, apprend-on, avec Fortunat Biselele, l’influent ex-conseiller privé du président Félix Tshisekedi, récemment transféré à la prison centrale de Makala, après son audition au parquet.

C’est autant dire que le service de renseignement civil national de la RDC reste bien dans ses missions régaliennes de sûreté nationale. Dans un tel travail méticuleux, l’ANR est à l’action misant sur la crédibilité des renseignements qui permettent non seulement de prévenir mais aussi d’éviter le pire. Une manière de ne laisser la place, surtout au niveau de l’institution Président de la République, qu’à ceux qui travaillent pour accompagner effectivement le chef de l’Etat dans sa mission pour continuer à mériter la confiance de la Nation.Et pour biens des observateurs, le cheminement de ce qui apparait aujourd’hui comme changement des tactiques à l’ANR traduit la volonté du chef de l’Etat qui, à son arrivée au pouvoir, il y a quasiment 4 ans, avait promis « d’humaniser » les services de sécurité et de « fermer tous les cachots » non officiels, notamment ceux de l’Agence nationale des renseignements (ANR).

Au fil de son mandat et à la lumière des événements l’ayant émaillé, cette promesse ne s’est pas que réalisée. Bien plus, c’est la fin du « régime des hommes forts », comme pour dire qu’avec Tshisekedi, le principe de l’égalité citoyenne prime aussi bien pour les Congolais lambda que pour des personnalités dites VIP. On sait les voir être conduites à l’incarcération.

Des indiscrétions glanées dans les couloirs de la cité de l’UA, il apparait que dans le cercle du pouvoir Tshisekedi, c’est grâce aux services des renseignements que tour à tour, des personnalités, étiquetées « hommes forts » car très proches du président de la République, ont été déchues : de Vital Kamerhe à Fortuna Biselele, en passant par François Beya. « Toutes ces personnalités ont été cueillies au terme des enquêtes menées en toute indépendance par l’ANR, soit à sa propre initiative soit sur demande du Président de la République… », ont confié des sources sécuritaires.

Pas de posture de célébration après un travail bien accompli

La procédure laisse en plus transparaître un respect des prérogatives des différentes institutions du pays, matérialisant, on ne peut plus encore, le « caractère humanitaire » des services de sécurité et des renseignements congolais tel que voulu par le Président Tshisekedi. Les différentes personnalités cueillies à l’ANR, y ont été détenues le temps d’être entendu en débat contradictoire sur base des renseignements collectés pendant les enquêtes. Par la suite, elles ont été placées à la disposition de la justice pour établir ou non leur culpabilité.

« C’est une preuve irréfutable de l’effectivité de l’état de droit pour lequel l’UDPS, Étienne Tshisekedi et le Président Félix Tshisekedi ont milité des années durant. C’est à la justice de décider de la détention, de la culpabilité ou non de toute personne qui fait l’objet d’une interpellation par les forces de défense et de sécurité », ont reconnu certains acteurs de la société civile. Ils ont en plus épinglé le fait pour ces services, contrairement au passé, de n’avoir plus pour seule cible des opposants du régime.

« Ce qui fut le cas lors des différents régimes qui se sont succédé avant l’avènement de Tshisekedi », a dit, avec un brin de fierté, un jeune homme, la trentaine, membre de l’UDPS, parti présidentiel, se rappelant des arrestations arbitraires et intempestives ainsi que des répressions contre les manifestations de l’opposition. « L’ANR surtout a été réduite à un service dont l’objectif a été de museler les opposants, les mouvements citoyens et autres défenseurs des droits humains et d’imposer une pensée unique au pays », a-t-il soulevé.

Des enquêtes en amont comme en aval, initiées par l’ANR, ont le grand mérite d’avoir évité le pire au pays, sa sécurité et sa sûreté ayant été durement éprouvées, a confié une source sécuritaire qui se refuse d’adopter une posture de célébration après un travail bien accompli.

Rien d’anormal pour une personne qui a fait carrière dans les renseignements et qui s’est habitué à jouer à l’effacé. Faut-il alors ignorer ou cracher sur ce travail aussi louable ayant délivré le Président de la République d’une infiltration dangereuse pour la survie de la nation ? « On ne s’attend pas forcément à la gratitude en accomplissant notre tâche », a dit notre source sécuritaire.

Cependant, dans l’opinion, certains observateurs avertis ont salué le travail de longue haleine abattu par les équipes du très discret Jean-Hervé Mbelu, patron de l’ANR, réputé charismatique et particulièrement rigoureux. Des qualités rarement retrouvées en une seule personne et qui font de lui un homme à part. Mbelu, selon des sources concordantes (sécuritaires comme judiciaires), a méticuleusement conduit les différentes enquêtes loin de toute interférence et de manière la plus silencieuse qui puisse être.

Les mêmes sources ont rapporté que d’autres enquêtes sont en cours. « Elles visent des anciens et actuels collaborateurs du chef de l’État», ont-elles précisé, soulignant qu’il n’y aura de «pitié pour personne». D’ailleurs, parmi ceux qui sont écartés du cabinet présidentiel, il y a ceux qui sont déjà visés par les services pour des faits liés dans la gestion de certains projets, notamment, Tshilejelu dans le Kasaï.

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