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Agression dans l’Est : un ancien Premier ministre rwandais recommande à la RDC d’exiger le retrait des Forces de l’EAC

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Les contestations contre la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) déployée dans l’Est de la République démocratique du Congo continuent de s’accentuer. Après les vives protestations des mouvements citoyens congolais, c’est autour de l’ex-Premier ministre rwandais, Faustin Twagiramungu d’exhorter le gouvernement congolais à exiger le départ des éléments de la Force régionale sur le territoire congolais.

L’actuel président du parti politique RDI-Rwanda Rwiza, a estimé que le gouvernement congolais devrait exiger le retrait des militaires de la Force régionale de l’EAC dans la partie Est de son territoire, car cette dernière constitue « un soutien de plus pour les terroristes du M23 », supplétifs de l’armée rwandaise.

« Ils [Ndlr. les militaires de la Force régionale de l’EAC] ne sont que l’appui de M23 qui n’est que l’armée rwandaise. Sinon, il y a un risque non pas pour les deux provinces convoitées de l’Est, mais toute la République démocratique du Congo qui serait l’empire des Hamites rêveurs », a-t-il affirmé.

Selon les informations de l’EAC, les armées étrangères constituant la Force régionale devront se partager le contrôle des localités du Nord-Kivu après retrait M23.

Ainsi, l’armée burundaise occupera les localités de Sake, Kilolirwe et Kitchanga; les armées sud-soudanaise et kenyane se positionneront à Rumangabo; l’armée kenyane toute seule cette fois-ci siégera à Kibumba, Tongo, Bwiza et Kishishe; alors que l’armée ougandaise prendra le contrôle de Bunagana, Kiwanja et Mabega.

Par ailleurs, d’après une note informative de l’EAC consultée par POLITICO.CD, les éléments du M23 ont jusqu’au 10 mars prochain pour se retirer de Karenga, Kilolirwe, Kitchanga, Kibumba et Rumangabo. Dix jours plus tard soit le 20 mars,ces derniers devront quitter Kishishe, Bambo, Kazaroho, Tongo et Mabenga.
La dernière phase du retrait des éléments du M23 aura lieu le 30 mars, avec leur départ de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana.

La Force régionale peine à convaincre en RDC

La crédibilité et la cote de popularité de la Force régionale de l’EAC connaissent une chute libre auprès de l’opinion publique congolaise. En début de semaine dernière, les mouvements citoyens ont appelé à une journée ville morte à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, pour dénoncer « la passivité » de la Force régionale de l’EAC mais également exiger le « retrait de ladite Force ».

De son côté, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso s’était entretenu le 08 février dernier avec le ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Gilbert Kabanda accompagné du commandement des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sur l’épineuse question relative à la présence de la Force régionale de l’EAC et son « inactivité » face à la progression du M23 dans le Nord-Kivu.

A cet effet, Christophe Mboso avait, au nom de la représentation nationale, demandé au Président de la République, commandant suprême des Forces armées « si dans un délai raisonnable, la Force régionale n’arrive pas à soutenir les Forces de défense du pays contre l’agresseur et que ses soldats se complaisent à soutenir où à aider les ennemis, nous demanderons au commandant suprême des forces armées qui est le Président de la République, Chef de l’État pour qu’il prenne la décision qui s’impose ».

Dans un communiqué de presse publié un jour plus tôt, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) indiquait que la Force régionale d’intervention de l’EAC, avait en lieu et place de défendre l’intégrité territoriale du pays et d’assurer la sécurité des populations meurtries, en collaboration avec les FARDC, constitue paradoxalement une « stratégie, mieux une arnaque politico-militaire dont le dessein est de participer à la balkanisation de la République démocratique du Congo, sous-couvert de l’EAC ».

Par conséquent, cette association dirigée par Georges Kapiamba avait appelé le gouvernement central à assurer le retrait, sans délai, des Forces régionales d’intervention de l’EAC déployées en République démocratique du Congo, « incapables de contenir l’activisme et l’avancée du M23 ».

Monge Junior Diama

politico.cd / MCP, via ttop10buzz.com

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