Après près d’une année de délocalisation du marché de Matadi Kibala dans la commune de Mont Ngafula, un endroit qui a coûté la vie à plusieurs personnes, suite à la rupture des câbles électriques créant l’émoi à Kinshasa, ce jeudi 26 janvier 2023, le constat est très amère.
Les marchés pirates ont encore élu domicile sur le long de la route nationale numéro 1 (RN1) où l’autorité urbaine, à son temps était poussée à prendre des mesures corsées parmi lesquelles la délocalisation de ce marché, voit renaître le site sans autorisation. Or, le mercredi 2 février 2022 dans la commune de Mont Ngafula, au Sud-ouest de Kinshasa 26 personnes ont perdu la vie à la suite du sectionnement d’un câble à haute tension par la foudre dans ce marché pirate de Matadi Kibala. Cette situation avait poussé les autorités congolaises à la fermeture de tous ces marchés ainsi que les parkings autour du lieu du drame.
Pour palier à la situation, le site de Mitendi à un endroit appelé Camp PM qui est situé non loin du marché Matadi Kibala. C’est cet endroit qui a été choisi par les autorités pour la construction d’une zone de négoce moderne et comme lieu de déchargement des camions en provenance du Kongo-Central.
De l’avis de plusieurs urbanistes, interrogés à l’époque par nos confrères de la radio Okapi pour cette cause, il était ressorti une analyse selon laquelle, la responsabilité est collectivement partagée entre les victimes, la SNEL et l’État congolais. Les victimes sont responsables de ce qui leur est arrivé parce qu’elles ont failli aux mesures de sécurité individuelle. La sécurité étant d’abord une affaire personnelle, ces personnes mortes comme d’autres vivantes qui exercent dans ce lieu, ne devaient pas sous n’importe quel prétexte se retrouver sous ces câbles tension quotidiennement, en y érigeant même un marché, dépôts et boutiques alors que les normes de sécurité exige l’observance de 25 mètres de part et d’autre d’une ligne haute tension.