Les hommes de Fayulu en campagne contre le changement de la Constitution.

Le parti de Martin Fayulu a entamé dimanche une importante campagne de sensibilisation des Kinois contre toute tentative de changement de la Constitution. L’événement, qui s’est tenu à Masina, a réuni du beau monde. Devos Kitoko, le principal orateur a mis en lumière les dangers potentiels d’une modification de la loi fondamentale et les moyens de contrer ce projet qu’il juge funeste.

Lors de cette matinée politique consacrée à « l’éveil de la conscience citoyenne », le secrétaire général de l’ECiDe, Devos Kitoko, a lancé un appel à la vigilance. Devant une assemblée attentive, l’ex-directeur de campagne de Fayulu a donné des orientations claires sur les actions à mener pour contrer ces menaces.

« En attendant le discours à la nation du président Martin Fayulu prévu pour le 30 juin, une résistance déterminée vient de prendre son essor », a-t-il déclaré, rappelant l’importance de se préparer pour les défis à venir. Il a ensuite ajouté avec force : « Préparons-nous pour barrer la route aux dictateurs incompétents qui veulent changer la Constitution pour s’éterniser au pouvoir. Nous devons sauver le pays en danger. »

Le mouvement de résistance initié par l’ECiDé compte fédérer toutes les forces vives de la nation autour de la défense de la Constitution, afin de garantir un avenir démocratique et stable pour le Congo.

À Paris, mercredi 1er mai dans la soirée, devant la diaspora, Tshisekedi fils avait été questionné par le public sur le sujet. « Ne faites pas de moi un dictateur », avait-il répondu, avant d’ajouter : « Cette démarche ne relève pas seulement de mes compétences, mais plutôt de la population à travers ses représentants à l’Assemblée nationale ».

Deux jours plus tard, le vendredi 3 mai, à Bruxelles toujours devant ses compatriotes, le chef de l’État congolais était parti un peu plus loin. « Je mettrai en place une commission qui réfléchira sereinement sur comment nous doter d’une Constitution digne de notre pays », avait-il rassuré.

Le changement de la Constitution est la ligne rouge tracée par l’opposition et plusieurs forces vives qui ont lancé la campagne dénommée « touche pas à ma Constitution ». D’ailleurs, le camp de Moïse Katumbi avait prévenu que son rôle au Parlement serait en partie de bloquer toute tentative de changement de la loi mère.

Depuis un temps, le président congolais ne se montre pas ferme quant à la possibilité de réviser ou changer la loi fondamentale. Et pourtant, c’est conformément à ce texte suprême que Félix Tshisekedi avait été réélu en décembre 2023 pour son second mandat.

ouragan.cd

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