Refus de BCECO d’être audité par l’IGF : Jimmy Munganga adresse une sévère mise en garde à Jean Mabi Mulumba

Le Premier President de la cour des Comptes, Jimmy Munganga a adressé une sévère mise en garde au Directeur Général du Bureau Central de Coordination (BCECO) Jean Mabi Mulumba sur sa tentative à s’opposer au contrôle financier des inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances (IGF), par rapport à l’exécution du Programme de Développement local à la base dans les 145 territoires, en se cachant derrière son institution par des moyens fallacieux.

Dans une correspondance datant du 17 juillet, adressée au patron de BCECO, Jimmy Munganga a fustigé cette manière d’agir qui, selon lui, n’est autre qu’une volonté manifeste d’échapper au contrôle et d’éviter de s’acquitter du devoir sacré de recevabilité.

» Il n’appartient pas à un responsable d’une entité auditée de se prévaloir de la préséance de la Cour des comptes sur tous les autres organes de contrôle des finances et des biens publics. Pareille attitude, pour le moins maladroite, doit être interprétée et comprise comme une volonté manifeste d’échapper au contrôle et d’éviter, par ce fait-là, de s’acquitter du devoir sacré de redevabilité en tant qu’agent public », a fait savoir le Premier président de la cour de Comptes.

Par conséquent, il instruit dans sa note au DG de la BCECO de retirer, dans l’immédiat, sa note d’information adressée aux chefs d’antennes de son bureau au Kasaï-Oriental.

» Tirant ainsi toutes les conséquences de ce qui précède et tenant compte de l’importance des dépenses publiques engagées dans le cadre du Programme de développement local de 145 territoires ainsi que d’énormes risques inhérents à leur gestion, je vous enjoins instamment de retirer votre note d’information adressée aux chefs d’antennes de BCECO, et de déférer à tout contrôle diligenté dans ce contexte », a-t-il recommandé.

Revenant sur la note du DG Jean Mabi Muluma, qui faisait état d’une instruction qui serait ouverte par la cour de Comptes relative au programme du développement de 145 territoires, dont il tire prétexte pour demander à tous les chefs d’antennes d’en faire large diffusion de cette instruction auprès des agences locales d’exécution (AELE), de toutes les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et de tous les ingénieurs à pied d’œuvre (IPO) de leurs ressorts, Jimmy fait cette mise au point :

» La cour des Comptes n’a jusqu’ici diligentée aucun contrôle sur l’exécution du Programme de développement local de 145 territoires. Toute mission de la cour des Comptes commence par la signature d’un ordre de mission par son Premier Président sur base de l’article 198 de sa loi organique, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. Une quelconque demande d’information émanant du Parquet près la cour des Comptes n’équivaut une mission de la cour de Comptes, pour tenir tout autre contrôle en état, en application de l’article 38 alinea 1 de la loi organique susvisée », a-t-il souligné.

Notons que dans sa note circulaire datant du 14 juin, le Directeur Général de la BCECO, Jean Mabi Mulumba avait instruit des chefs d’antennes que : » les dossiers relatifs au Programme de développement local des 145 territoires pour la zone gérée par le BCECO sont en instruction auprès de la Cour des comptes. De ce fait, avance-t-il, la cour des Comptes étant une juridiction supérieure, aucun autre service ne peut procéder au contrôle sur les dossiers en instruction ».

Murphy Fika
Objectif-info / MCP

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