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Crise du M23 : au moins deux morts et une dizaine de blessés après l’éclatement des explosifs à Kanyabayonga

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Le bilan provisoire des explosions larguées ces dernières 72 heures par les éléments de la coalition M23/RDF à Kanyabayonga est revu à la hausse. Selon les sources de la société civile locale, depuis le week-end dernier, les rebelles ont largué, au moins dix bombes dans cette cité située à cheval entre les territoires de Rutshuru et de Lubero (Nord-Kivu) et ont causé au moins dix blessés et deux morts dont un militaire FARDC et un civil. 

Abner Kiveho, jeune notable de Lubero, qui livre la nouvelle, déplore, la violation par le M23, du droit international humanitaire,  causant de nouveaux déplacements des habitants qui venaient de regagner la cité. 

« Le M23 continue à cibler des objectifs non militaires dans la commune de Kanyabayonga. Par exemple, le lundi, nous avons enregistré six bombes qui sont tombées dans la commune dont trois dans le groupement de Kanyabayonga, du côté Bwito et trois autres au niveau de Mughola. Ces explosions ne sont pas passées inaperçues. Elles ont causé des dégâts humains et endommagé des maisons. Mardi, on a enregistré cinq bombes. Et déjà, depuis que les affrontements ont commencé, nous sommes à plus de dix personnes blessées par les éclats de ces bombes et deux personnes mortes suite à ces bombardements, dont un militaire FARDC et une prénommée Odette, âgée de 35 ans. C’est pourquoi, nous appelons les FARDC à éloigner davantage l’ennemi de la colline de Kanyabayonga pour mettre cette dernière à l’abri. Étant donné que, la population qui rentrait petit à petit dans la commune, est obligée malheureusement de quitter, fuyant, évidemment, ces bombardements, étant donné que les bombes ne choisissent personne. Elles tombent par-ci par-là », indique Abner Kiveho, notable du coin. 

Une accalmie relative s’observe, cependant, ce mercredi 12 juin, sur presque toutes les lignes des combats, dans la région de Kanyabayonga. La veille, mardi donc, de nouveaux affrontements ont opposé les FARDC, appuyées par les jeunes Wazalendo à la coalition M23/RDF à Mungoti, un village situé sur l’axe Kanyabayonga-Lusogha. Selon les sources de la société civile locale, à part Kikuku, les forces loyalistes ont réussi à déloger, le week-end dernier, le M23 des localités de Butalongola, Kilambo, Lusogha et Mirangi. 

« La situation est relativement calme ces deux jours sur les lignes des fronts. Il n’y a pas de combats sporadiques à petites armes à feu. Sauf que nos militaires continuent de pilonner les positions du M23. On note quand même l’avancée de nos FARDC qui gardent les positions reconquises depuis la semaine dernière. Les rebelles du M23 ont déjà été délogés de l’agglomération de Butalongola et même de Kilambo. D’ailleurs, là, le contrôle est total entre nos forces loyalistes. Même si, le lundi, il y a des positions qui ont été découvertes du côté de Yobora, sur la rive droite de la rivière Luholu, près de Kateku mais sur ce côté là, l’armée semble être bien rangée pour ne pas permettre à l’ennemi de franchir la rivière et d’entrer dans le territoire de Walikale et Rutshuru », témoigne un acteur de la société civile locale qui a préféré garder l’anonymat. 

Une accalmie relative est cependant observée sur d’autres axes, notamment Kibirizi, Rwindi et Vitshumbi, toujours sous occupation du M23. 

actualite.cd

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