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Élections en RDC : Ensemble pour la République demande des sanctions et la mise à l’écart de Kadima avant des investigations sur les irrégularités qui ont marqué les scrutins

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La commission d’enquête mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour examiner les actes frauduleux commis par certains candidats pendant le déroulement des élections du 20 décembre dernier a dévoilé, vendredi 5 janvier, ses premières conclusions. Il s’agit de l’annulation des élections législatives nationales et provinciales dans les territoires de Masimanimba (Kwilu) et Yakoma (Nord Ubangi) mais aussi l’invalidation des suffrages obtenus par quatre-vingt-deux (82) candidats impliqués sur l’ensemble de la République. Ils ont été invalidés avant la publication des résultats provisoires.

Si les formations politiques de la majorité présidentielle saluent ces décisions et se désolidarisent déjà de leurs candidats trempés dans la fraude, du côté de l’opposition la pillule est encore difficile à avaler et n’est pas toujours rassurée de la démarche de la CENI à éclairer l’opinion sur les différentes irrégularités soulevées par les parties prenantes. C’est le cas de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi qui appelle à la mise à l’écart de l’actuelle équipe de la CENI avant des enquêtes indépendantes autour des irrégularités soulevées dans ce processus électoral.

« En attendant et après cet aveu de Monsieur Dénis Kadima qui a surpris même la bonne foi de ceux qui ont semblé ignorer les graves irrégularités jamais enregistrées dans l’organisation des élections partout au monde, nous lui demandons tout simplement de se mettre sans délai à l’écart par une démission qui s’impose pour avoir nui plus que quiconque à un processus électoral qui n’aura été qu’un simulacre d’élections. Le cas mérite les sanctions les plus sévères pour ne pas laisser un mauvais exemple à l’humanité. Toutes les infractions qui ont été commises ont très profondément atteint les fondements de notre Démocratie. Au regard du fait qu’aucune légitimité ne peut découler de la fraude, le peuple est appelé à s’opposer à tout pouvoir qui s’exercerait en violation flagrante de la Constitution », a indiqué Moïse Katumbi dans une déclaration faite dimanche 7 janvier 2024.

Celui qui vient après Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle de décembre a une nouvelle fois invité l’opinion tant nationale qu’internationale à tirer toutes les conséquences des décisions prises par la CENI vendredi 5 Janvier 2024 et qui ne constituent qu’un début de reconnaissance des irrégularités que  » nous ne cessons de dénoncer »

« Quelle vérité électorale peut-on ainsi espérer d’un processus si chaotique contre lequel la CENI elle-même semble prendre certaines mesures fort négligeables évidemment, alors que le mal est plus important. Chers compatriotes, Il n’y a pas d’autres solutions que d’annuler ce simulacre d’élections. J’appelle la Communauté Internationale à ne pas reconnaître un résultat issu de la fraude et de la tricherie.L’intérêt de la République en dépend ! », a prévenu l’ancien gouverneur de la province du Katanga.

Les résolutions de cette commission de la Commission Électorale Nationale Indépendante étaient très attendues dans l’environnement sociopolitique congolais. Si pour certains la démarche de la CENI est saluée, pour d’autres par contre cette décision ne rassure pas d’autant plus que ces candidats invalidés sont en majorité ceux de la famille politique de Félix Tshisekedi c’est-à-dire celà doit impacter également les résultats de l’élection présidentielle.

Les principaux candidats à l’élection présidentielle, tels que Moïse Katumbi Chapwe, Martin Fayulu Madidi, Denis Mukwege Mukengere, et d’autres, rejettent en bloc les résultats des scrutins du 20 décembre 2023, exigeant leur annulation pure et simple en raison des irrégularités relevées dans plusieurs rapports des missions d’observation électorale.

Les audiences en contentieux des résultats de l’élection présidentielle débutent déjà ce lundi 8 janvier 2024. Selon l’extrait de rôle, la Cour constitutionnelle va examiner deux requêtes réceptionnées en annulation des élections générales dont celle du candidat Président Théodore Ngoy Ilunga.

actualite.cd

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