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Fayulu : « Tshisekedi et Kagame jouent une comédie sur les dos des Congolais et Rwandais »

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L’agression dont est victime la RDC de la part du Rwanda est « une affaire entre deux partenaires, messieurs Tshisekedi et Kagame », a affirmé jeudi l’opposant congolais, Martin Fayulu, accusant le successeur de Joseph Kabila d’avoir mis la RDC « dans une situation extrêmement difficile ».

Devant la presse, l’opposant congolais a justifié sa position, notamment par le fait que « le pouvoir de Kinshasa s’est montré, incapable de décider de la fermeture de nos frontières, de la rupture des relations diplomatiques avec le pays agresseur et, pire de doter notre armée des moyens nécessaires pour défendre l’intégrité de notre territoire ».

Selon lui, ce qui se passe actuellement au Nord-Kivu est le résultat d’un deal entre Kagame et Tshisekedi. « Tshisekedi, ne bénéficiant d’aucune légitimité, ne pouvait que faire totalement allégeance à M. Kagame, à qui il a tout donné, y compris l’adhésion cavalière de la RDC dans la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) », a-t-il dit.

« Il ne serait donc pas exagéré de dire que, par cynisme politique, les deux partenaires jouent une comédie sur les dos des peuples Congolais et Rwandais », a-t-il ajouté.

Dans ce cadre, Fayulu affirme que « Félix Tshisekedi entretient à dessein la cacophonie dans la chaîne de commandement par le déploiement incompréhensible sur le terrain d’une vingtaine de généraux ».

« Pour rappel, en juin 2021, M. Tshisekedi s’était plaint qu’on lui avait menti sur les effectifs de 21.000 militaires en opération dans le territoire de Beni alors qu’en réalité il n’y en avait que moins d’un tiers. Cependant, à ce jour, aucune sanction n’a été prise. De même, il avait été révélé que jusqu’au 18 août 2021, soit au 3ème mois de l’instauration d’un état de siège inutile en Ituri et au Nord-Kivu, au moins 74 millions de dollars avaient été débloqués à cette fin, dont 68% avaient été consommés par les différents états-majors à Kinshasa. Une fois de plus, aucun des auteurs de cette maffia n’a été sanctionné », a-t-il dénoncé

Le leader de l’ECiDé a ainsi noté « l’incapacité avérée » de Félix Tshisekedi d’assurer le fonctionnement régulier des institutions et de défendre l’intégrité du territoire national, en dépit des 22 mois de prorogation « d’un état de siège inutile ».

Par ailleurs, Fayulu a indiqué que cette crise sécuritaire ne peut donc pas être utilisée comme prétexte afin de reporter les élections. « Il ne peut donc se prévaloir de sa propre turpitude aux fins de justifier un glissement de son pouvoir défaillant », a-t-il prévenu.

L’absence d’un leadership conscient des enjeux

Face à l’agression rwandaise, l’absence évidente de soutien de la part des organisations telles que l’UA, la SADC, la CEEAC et la CIRGL, ne peut se justifier que, selon Fayulu, par la faiblesse de la diplomatie congolaise et l’absence d’un leadership conscient des enjeux.


Dans la foulée, il a fait remarquer que même pendant que la RDC assurait la présidence de l’UA, de la CEEAC et de la SADC, elle n’a pas réussi à amener ces organisations à condamner le Rwanda.


Curieusement, regrette-t-il, lors du 37ème sommet de l’UA, le Rwanda a réussi à faire inscrire la question du retour des « refugiés » congolais se trouvant sur son territoire dans le communiqué final au moment où la RDC « était incapable de faire inscrire la question de l’éloignement des FDLR de notre territoire pour ôter à Monsieur Kagame son éternel prétexte à la base de son agression contre notre pays ».

« Cette complicité est préjudiciable à la nation »

Avec la manière dont Félix Tshisekedi traite ce dossier, Martin Fayulu estime qu’il est « difficile que quelqu’un puisse venir en aide à un Etat qui refuse de déclarer la guerre contre son agresseur conformément à la Constitution et au droit international, qui refuse de fermer ses frontières avec le même agresseur et de rompre les relations diplomatiques avec ce dernier, un Etat qui refuse de doter son armée des moyens conséquents et qui ne peut mobiliser le peuple comme un seul homme contre cette agression ».


Et de souligner : « cette complicité est préjudiciable à la Nation et l’expose clairement à sa perte ».

Face à cette situation, il a appelé les Congolais à marcher le 11 mars pour « dénoncer et condamner l’agression dont notre pays est victime; dénoncer et condamner la complicité et l’incompétence du pouvoir en place dans la conduite de la guerre contre l’agression rwandaise; exiger le retrait immédiat des troupes de l’EAC de notre pays et demander aux Nations unies et à l’Union africaine d’éloigner les éléments des FDLR de notre pays ».

afriquactu.net / MCP , via ttop10buzz.com

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