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ITURI : LA MONUCO EXPLIQUE SON PLAN DE TRANSITION AUX POPULATIONS DE KASENYI ET DE TCHOMIA

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Pour recueillir les attentes et les inquiétudes des populations locales sur le processus de sortie de la MONUSCO de la RDC, une délégation de la Mission onusienne s’est rendue dans les localités de Kasenyi et Tchomia, situées respectivement à 55 et 62 kilomètres de Bunia dans la plaine du lac Albert, Ituri province, le 24 janvier.

Conduite par Karna Soro, chef du bureau de la MONUSCO à Bunia, la délégation a rencontré les autorités locales, dont le chef de secteur de Bahema Sud, le secrétaire administratif de Bahema Banywagi, des acteurs de la société civile, des autorités coutumières ainsi que des hauts responsables militaires et policiers congolais.

L’intention de la MONUSCO était d’être à l’écoute des attentes de toutes ces parties prenantes concernant le processus de son retrait de la RDC. Il voulait entendre leurs préoccupations au sujet de son plan de transition.

La MONUSCO a expliqué ce plan, qui repose sur 18 jalons. Le chef de cabinet a souligné que les tâches qui sont aujourd’hui dévolues à la Mission, doivent être transférées progressivement et de manière responsable au Gouvernement de la RDC et à ses partenaires.

Plusieurs autres questions ont également été examinées au cours de cette réunion. Les chefs des différentes localités ont soulevé la question des milliers de déplacés internes qui ont fui leurs villages suite aux attaques perpétrées par la milice CODECO. « de nombreuses familles vivent dans une précarité sans précédent », ont-ils déclaré.

Selon les responsables locaux, les déplacés vivent sans aide humanitaire depuis plusieurs mois. Une situation qui génère et provoque plusieurs anti-valeurs, dont la prostitution des mineurs, et l’organisation de mariages précoces, soulignent-ils.

Les autorités locales ont exprimé le souhait de voir la Mission des Nations Unies renforcer sa présence et apporter davantage de soutien à l’armée nationale engagée au front afin qu’elles puissent ensemble mettre un terme à l’activisme des groupes armés. Cela pourrait faciliter le retour des familles déplacées dans leurs villages où elles pourront reprendre leurs activités et mener une vie normale comme par le passé.

La société civile, pour sa part, a demandé à la MONUSCO de plaider pour un soutien des autorités compétentes afin que les conditions de vie de ces personnes vulnérables s’améliorent. Des leaders de la société civile locale ont demandé au chef de bureau de plaider auprès de la MONUSCO afin qu’elle puisse initier des projets communautaires (projets à impact rapide) pour soulager la population appauvrie par l’activisme des groupes armés.

La question de la justice a également été soulevée. Les acteurs actifs de la province de l’Ituri souhaitent voir les forces négatives qui ont décimé des centaines de familles depuis des décennies répondre de leurs actes devant les cours et tribunaux et être soumises à toute la force de la loi.

Le chef du bureau de la MONUSCO s’est engagé non seulement à transmettre ces demandes aux dirigeants de la Mission, mais aussi à engager des discussions avec les chefs des agences du système des Nations Unies pour examiner ce qui peut être fait en cas d’urgence.

Karna Soro a demandé aux différents membres de la communauté de sensibiliser les jeunes à rendre leurs armes alors que le programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (PDDRC-S) va démarrer prochainement dans cette province.

monusco.unmissions.org / MCP via ttop10buzz.com

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