Ultimate magazine theme for WordPress.

La mort d’Emmanuel Macron, Le décès du président de la République Française

0

Le décès du président de la République a été annoncé le 26 mars via le réseau social Twitter. Une tragique nouvelle, bien vite démentie. Emmanuel Macron n’est certes pas mort physiquement ; mais de façon symbolique et politique, c’est une autre affaire…

Exécution en effigie


Au cours des manifestations contre la réforme des retraites, plus précisément celles du 24 janvier dernier, les slogans anti-macron se sont durcis. Un « mort au roi » a été inscrit sur le sol de la place de la Concorde. Un lieu loin d’être anodin, car théâtre de l’exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793. Certains manifestants ont aussi chanté : « Louis XVI on l’a décapité, Macron on peut recommencer ». Toujours dans l’esprit, une collecte pour une guillotine avait été installée sur le lieu d’arrivé du cortège.

Si Emmanuel Macron est un nouveau Louis XVI, et les manifestants de nouveaux révolutionnaires, c’est finalement l’Histoire qui est utilisée à des fins politiques. Doit-on tout de même prendre au pied de la lettre ces propos ? En se défiant d’angélisme, on le peut. Si le président ne peut être éliminé physiquement, c’est symboliquement qu’il vient à être exécuté. Le 16 mars dernier, des poupées à l’effigie de Macron et d’autres membres de son gouvernement ont été brûlées à Dijon.


Il n’y a là cependant rien de vraiment inédit, des simulacres de la sorte s’étaient déjà produits durant le mouvement des Gilets jaunes entre 2018 et 2019. Des mannequins représentant le président avaient été décapités. Un autre fait, remontant à avril 2018 à Nantes relevait aussi de l’exécution en effigie. Un groupe de manifestant avait organisé un faux procès au terme duquel un mannequin représentant le président de la République a été pendu à une potence et brûlé. Un acte constituant un délit. Dans cette affaire, deux hommes, l’un âgé de 52 ans et l’autre de 20 ans, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Nantes pour « outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique ». Ce qui est passible d’une peine de six mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende. Pour les deux manifestants, la justice a préféré recourir à un stage de citoyenneté. Mais peu importe la sanction, l’intéressant réside dans la pratique, celle de l’exécution en effigie du président, soit le lien entre la représentation picturale et la personne réelle. Si on dégrade la première, on attaque aussi la seconde pour livrer un message éminemment politique.

La mort politique


Emmanuel Macron a été exécuté symboliquement ; mais se trouve également mort politiquement parlant. Les sondages sont édifiants avec un petit 28 % d’opinions positives1à l’égard du chef de l’Etat. Une impopularité record, pire que celle constatée lors du mouvement des gilets jaunes. Une crise sociale et politique finalement passée sous le boisseau de la COVID. Avec des événements dignes du pharaon biblique essuyant les plaies d’Égypte, Macron est bel et bien mort – politiquement parlant – et cela dés son premier mandat. Malgré tout, il s’est vu réélire face à son opposante d’extrême droite Marine Le Pen. Une réélection qui aurait pu être à l’allure du phœnix renaissant de ses cendres, mais que nenni. En misant sur le barrage au RN, Macron devenait débiteur des gauches rassemblées sous l’acronyme de NUPES (Nouvelle Union populaire et sociale). Hors, tôt ou tard il faut payer ses dettes et le temps semble arriver… Quoiqu’il en soit, la victoire à la Pyrrhus du candidat à sa réélection se vérifia par l’absence d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Emmanuel Macron déclaré cliniquement mort en politique, l’acharnement thérapeutique se résume maintenant en un usage immodéré du 49-3. Cet article honnis et antidémocratique pour les uns, normal car présent dans la constitution pour les autres, devient une mesure au coût politique pharamineux. Il ne suffit que de constater l’évolution violente des manifestations après son usage pour passer en force la réforme des retraites. C’est verser de l’essence sur un feu déjà bien avivé. L’avenir de l’opposition à Emmanuel Macron est à attendre mais il reste désormais à dire : « le Roi est mort, vive le Roi ».

Leave A Reply

Your email address will not be published.