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La RDC à l’ONU : « nous n’allons pas négocier avec le M23, le Rwanda n’a jamais négocié avec les FDLR »

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a organisé mercredi un briefing sur la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Dans son intervention, le représentant permanent de la RDC a réaffirmé la position de son gouvernement de ne pas négocier les « terroristes » du M23 appuyés, dénonce-t-il, par le Rwanda.

Georges Nzongola Ntalaja a justifié cette position ferme par le fait qu’ « aucun pays que nous connaissons aujourd’hui négocie avec les terroristes » et a rappelé que « le Rwanda n’a jamais négocié avec les FDLR ». Alors, demande-t-il, « pourquoi est-ce qu’on demande à nous de négocier avec le M23 ? »

« Ma délégation tient à répéter, comme l’avait souligné le chef de l’État de la RDC, son excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en conformité avec la décision du Parlement de la RDC que, les éléments des groupes armés n’intègreront jamais les FARDC. Nous le répétons : nous n’allons pas négocier avec le M23 », a-t-il déclaré.

Le diplomate congolais a précisé aussi que la préoccupation majeure de son gouvernement est la stabilisation de la situation sécuritaire « en désarmant le M23 et d’autres groupes terroristes, majeurs, étrangers et locaux, d’inspiration étrangère, comme les ADF-MTN, CODECO et RED-Tabara ».

« Nous insistons sur le pré-cantonnement des éléments du M23 dans son camp de Kiwanji avant d’être conduit au Maniema. Ceci est en accord avec la feuille de route conjointe Luanda-Nairobi, qui est adoptée par le mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022, ainsi que par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et par ce Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.

Selon lui, le projet de cantonner le M23 dans le territoire congolais, loin du Rwanda, est « indispensable » pour un véritable désarmement de ces « terroristes » pour mettre fin aux massacres de masse « comme ceux de Kishishe survenus dans la période allant du 22 novembre au 1er décembre 2022. Kishishe était pleinement occupé par les terroristes du M23 appuyés par les troupes rwandaises du RDF ».

Georges Nzongola a ainsi demandé aux membres du Conseil de sécurité de se joindre à la RDC pour sanctionner les auteurs de ces atrocités.

Le Rwanda est la source de la crise congolaise
Le diplomate congolais a, dans la foulée, fait remarquer que les causes profondes de la crise congolaise sont le produit du Rwanda et non du Congo. À ce sujet, il a évoqué notamment « le militarisme, le pillage des ressources du Congo, la haine ethnique et l’expansionnisme du président Paul Kagame ».

Contrairement aux « accusations mensongères » selon laquelle l’armée congolaise collabore et soutient les FDLR, Georges Nzongola a indiqué, ces forces négatives sont « une source d’insécurité en RDC au profit du Rwanda ».

« Ça donne au Rwanda le prétexte de justifier son incursion dans notre territoire », a-t-il dit, soulignant que les éléments résiduels de ce groupe ne constituent pas « une menace militaire en même d’attaquer le Rwanda ».

« Ils n’ont jamais fait des incursions au Rwanda depuis des années », a-t-il martelé, tout en rappelant, les FARDC et les RDF ont, entre 2009 et 2021, mené des opérations de grande envergure qui ont réussi à neutraliser les FDLR.

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