Le Kongo central s’aligne derrière Katumbi

De grappes humaines se sont mobilisées lundi à l’entrée de la ville portuaire depuis les premières heures jusqu’au crépuscule quand le cortège du candidat n°3 `a fait son entrée à Matadi. Au pont Ponzo, la porte d’entrée du chef-lieu du Kongo central, Katumbi a été célébré. La communion avec le public, un exercice qui lui est devenu familier, a été totale.

Du pont Ponzo jusqu’au stade Damar, Moïse Katumbi a fait le pied. Encore une fois, l’homme a convaincu par sa popularité. À la nuit tombée, les Matadiens ont marché avec lui pour lui témoigner leur soutien. Lors du meeting au stade Damar (terrain sablonneux), le candidat n°3 a demandé à la population d’observer une minute de silence en mémoire de Ne Muanda Nsemi. Aussitôt après, il a décoché une nouvelle salve des flèches à l’endroit de Félix Tshisekedi à cause de son bilan négatif et de ses promesses hypnotiques |

«La route Kinshasa-Matadi n’est pas en bon état alors qu’ils perçoivent les recettes du péage. Les camionneurs mettent trois ou quatre jours pour parcourir cette route», longue de 350 km. Et d’ajouter : «Ont-ils fini de construire les travaux du stade Lumumba? Non. Ont-ils construit une nouvelle usine ici?, Non. Doit-on encore attendre 5 ans en laissant le pays entre les mains de ces mauvais gestionnaires?», a-t-il interrogé à la foule. Comme partout ailleurs, la réponse a été «non».

Katumbi a présenté au peuple le programme adapté à la ville de Matadi, axé sur la reconstruction et modernisation du port, la modernisation de la voirie urbaine, l’électrification, l’adduction en eau potable, la lutte contre la pauvreté, la baisse des prix des biens de première nécessité, l’amélioration des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi que la création d’emplois.

«Je vais moderniser la province du Kongo central», a-t-il dit, remerciant l’assistance pour l’accueil après de longues heures d’attente.

– Avant Matadi, Kimpese a vibré au rythme de Katumbi-

Tout aussi offensif, il a rappelé à Kimpese devant un grand monde, la souffrance qu’endure la population. «Je sais que la souffrance bat son plein à Kimpese. Est-ce qu’on vous a donné le travail. Combien de temps les gens passent la nuit sur la nationale numéro 1 à cause des embouteillages ? Le péage génère des recettes énormes, mais l’argent va dans les poches des prédateurs. Est-ce qu’il y a le courant et l’eau ? Non, répond la foule. La Cinat ( la cimenterie nationale) ne fonctionne plus. La barque de Luozi ne fonctionne pas non plus. Ces problèmes doivent prendre fin après le 20 décembre », dit-il, demandant au peuple d’attribuer la note «zéro» au pouvoir sortant et promettant de remettre en service la Cinat, société à partir de laquelle il pense développer d’autres industries manufacturières. «Ce n’est pas Katumbi qui leur a ordonné de ne pas réhabiliter le chemin de fer. Ils prétendent que le pays n’existe plus. C’est faux. Je m’appelle Moïse. Je vais reconstruire notre beau pays», assure-t-il.

Son programme prévoit aussi les routes, les salaires améliorés, les universités, la bourse des étudiants, un stade moderne ainsi que l’installation des réseaux de distribution du courant électrique et de l’eau potable 

«Les élections auront lieu le 20 décembre comme prévu. Il n’est pas question de les repousser à une autre date. Il faut surveiller les agents électoraux jusqu’au dépouillement et l’affichage des résultats», recommande-t-il, avant de conclure par un «matondo mingi ba mpangi na munu» (merci beaucoup, mes frères). Après le grand Katanga, le grand Équateur, le grand Bandundu, la grande Orientale et l’ancien Kivu, le Kongo central vient de s’aligner à son tour derrière le candidat n°3, celui qui passe désormais pour l’espoir du peuple congolais.