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Lubumbashi: les pensionnés de la Gécamines étaient dans la rue

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Les pensionnés de la Gécamines étaient dans la rue de Lubumbashi ce mercredi 03 juillet 2024. Ces personnes en majorités de la troisième âge, réclament l’argent de leur pension. Accompagnés du directeur de l’IRDH Hubert Tshiswaka, les anciens travailleurs de la Générale des carrières et des mines distribuaient sur leur passage les copies de leur memorandum.

« Que la Gécamines  paye notre argent. Nous avons servi cette société pendant des longues années. Aujourd’hui nous souffrons. On nous a abandonné ». Tels sont les propos de Christine Mulumba pensionnés de la Gécamines lors de la marche. Elle fut infirmière à l’hôpital de la Gécamines pendant plus de 30 ans.

Ces retraités vivent dans la misère, la pauvreté et la précarité financière hors norme. Ils sont appauvris, manquant ainsi des moyens financiers. Beaucoup sont malades, car, leur âge varie entre 65 et 70 ans. Mais, ils marchent sous le soleil, font des va et vient pour réclamer leur droit sans succès. Ce qui les mets sous stress.

Lors de la marche de ce mercredi, un des pensionnés nommé Kayeye Musanga, était épuisé. Il est tombé et a perdu connaissance. Ses collègues l’ont vite acheminé à l’hôpital. Néanmoins, la manifestation a continué.

Dialogue social ou dialogue des sourds ?

Arrivés devant la barrière de la direction de la Gécamines, les vieillards  ont été bloqués par les militaires commis à la sécurité de l’ entreprise. Après une petite discution entre l’avocat Hubert Tshiswaka  qui les accompagnait et les militaires, un terrain d’entente a été trouvé. Ainsi, une délégation de trois personnes  y compris le directeur de l’IRDH était constituée et devait rencontrer le directeur de la société. Toutefois, la presse n’y a été convié.

D’après cette délégation, le Directeur Général de la Gecamines les a plutôt renvoyé auprès de la direction des ressources humaines.  Thérèse Lumbu,  a reçu les retraités, et leur mémorandum, explique Me Hubert Tshiswaka à la presse.

« Même si le Directeur  général ne nous a pas reçu, la chargée du personnel,  reconnait que le problème est pendant. En outre, elle affirme que le secrétariat de l’emploi au niveau du gouvernorat leur a déjà demandé d’engager un dialogue social. Elle a promis de faire rapport au Directeur général».

Ensuite, ces retraités ont déposé une copie de leur mémorandum au gouvernorat de province.

Pas prêts à baisser les bras

La reprise du dialogue sociale c’est le souhait Mbayo Mande, présidente du comité des retraités.  Toutefois, cette dame estime qu’il est temps que la Gecamines entende leurs cris. « La cheffe du personnel a tenu le même discours. Nous n’allons pas nous taire, nous continuerons à manifester jusqu’à ce que le DG va nous recevoir ».

Pour  Me Hubert Tshiswaka, l’attitude  de la Gécamines face à ses anciens employés  constitue une  grave violation des droits sociaux.

«  Les responsables de la Gécamines doivent être humains. La constitution et le code du travail disent que le jour où, quelqu’un prend sa retraite, il doit être désintéressé de la société. 48h après, il doit toucher son décompte final et tout ce qui est dû. Mais ces gens sont en retraite il y a plus de 10 ans. Ils sont dans la rue pendant cette longue période pour réclamer leur droit. C’est inacceptable ».

En effet, cela fait plus de dix ans que ces ex-agents de la Gécamines sont allés à la  retraite. Parmi eux , certains sont partis  en 2014, d’autres en 2015, d’autres encore en 2017. Ils étaient plus de 2 000 agents quand ils sont allés à la retraite, mais à ce jour, ils ne sont plus que près  de 400. La plupart sont morts.

A noter que, les retraités s’organisent la semaine prochaine pour faire le suivi de leur dossier.

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