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Nord-Kivu : Plus de 230 morts dans des attaques ADF et alliées entre mars et avril à Beni-Lubero (société civile)

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Les coordinations territoriales et urbaines de la société civile forces vives des territoires de Beni et Lubero, des villes de Beni et Butembo se sont réunies vendredi 21 avril 2023 en ville de Beni pour évaluer entre autres la situation sécuritaire, politique et humanitaire dans ces entités du Nord-Kivu.

Dans une déclaration commune rendue publique à l’issue de cette rencontre, les forces vives du Grand Nord de la province du Nord-Kivu ont jugé la situation sécuritaire de préoccupante.

Selon elles, en territoire de Beni, de mars en avril courant, les attaques ADF et alliées ont occasionné la mort de plus de 200 personnes, une vingtaine des disparus et cinq centres d’enroulement attaqués entraînant la mort d’un policier et un civil.

La société civile informe également qu’il s’observe une concentration de bastions ADF dans la partie ouest de la route nationale numéro 04 en territoire de Beni.

En territoire de Lubero par ailleurs, pour la même période, la société civile note que 36 personnes ont été tuées, 6 disparues et 15 blessées causées par l’activisme des groupes armés locaux et certains par les ADF.

Quatre centres d’enrôlement ont été attaqué en territoire de Lubero causant ainsi quatre morts dont 3 policiers et un militaire, au côté de trois armes emportées dans une destination inconnue, rappote la société civile.

Dans les villes de Beni et Butembo, outres nombreux cas de cambriolage et justice populaire, la société civile révèle que quatre personnes dont trois policiers sont mortes dans les attaques contre les centres d’enroulement.

Eu égard à ce tableau sombre, les forces vives du grand nord recommandent, notamment au gouvernement congolais d’accélérer le processus du PDDRCS et de délocaliser le cantonnement des miliciens Maï-Maï de l’UPLC basés à Kalunguta et environs ;

À l’autorité provinciale et commandant des opérations, de renforcer les dispositifs sécuritaires dans les entités ci-haut citées, surtout matérialiser les opérations militaires dans la partie ouest de la route nationale numéro 4;

Aux autorités locales de capitaliser les alertes issues des leaders communautaires en vue d’une appropriation de la gouvernance sécuritaire au profit de la protection des populations ;

À la CENI, de réadapter sa cartographie et de sanctionner les agents qui sont tombés dans les antivaleurs ;

Et à la population, de rester vigilante, de respecter les droits humains en invitant les justices populaires, les préjugés et les intoxications tendant à causer des meurtres inopinés dans la communauté, de dénoncer des tracasseries administratives, judiciaires, policières, pénitentiaires qui sont « sources de l’insécurité permanente ».

Milan Kayenga/L’INTERVIEW.CD

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