Le président béninois, Patrice Talon, a soutenu les propos du président congolais, Félix Tshisekedi au sujet du paternalisme de la France vis à vis de l’Afrique qu’Emmanuel Macron continue de prôner. « La situation n’est plus pareille qu’il y a des décennies », a-t-il déclaré dans une interview.
Patrice Talon s’est exprimé au sujet des relations difficiles entre la France et les pays africains qui font que Paris est mal vu dans nombreux Etats du continent et accuse un recul dans son hégémonie.
Dans une interview exclusive sur la chaine française LCI, le président du Bénin, a expliqué avec pragmatisme la situation de non-retour atteinte entre Paris et les capitales africaines.
Il a dénoncé, qu’en dépit de la fin du colonialisme, il y a une « subsistance de fantasmes dans les relations entre l’Afrique et la France » et que l’Etat français « tend à défendre coûte que coûte » ses nombreux intérêts en Afrique.
A présent « la situation n’est plus pareille qu’il y a des décennies » en Afrique qui s’émancipe, soulignant que « les temps ont nettement changé », a-t-il dit.
A ce propos, le président béninois, a jugé « nécessaire » que la France affiche davantage un sentiment d’égalité à l’égard des pays africains, « dénué de toute forme de paternalisme ».
Il a de même réagi à la conférence de presse conjointe entre le président français Emmanuel Macron et le président congolais, Félix Tshisekedi, en soutenant son homologue africain, tout en soulignant qu’il comprenait tout à fait la boutade de Tshisekedi face à Macron au sujet du « compromis à l’africaine » de l’ex-ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, jugeant que ces réflexions étaient maladroites et paternalistes.
« L’occasion doit se présenter pour que les autorités françaises et les pays africains puissent s’expliquer, pour tuer ces fantasmes qui polluent les relations entre les peuples français et africains », a fait remarquer le chef d’Etat béninois.
Hespress / MCP, via ttop10buzz.com