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Pourquoi les fardc vont d’echec en echec contre le m23 ?

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La rébellion du M23, littéralement écrasée en fin 2013 par l’armée congolaise, est revenue sur scène comme de l’aventure, jusqu’à s’imposer peu à peu comme une rébellion débordante dans son allure actuelle. Les raisons de l’épanouissement facile de cette rébellion sont aussi bien faciles que complexes qu’on ne l’imaginerait.

La RD Congo n’a pas une armée républicaine

Les FARDC, dans leur structuration actuelle, n’est qu’un amalgame des ex-miliciens, appelés vulgairement des forces négatives, que le gouvernement congolais, souvent sous pressions des partenaires extérieurs, ont intégrées dans l’armée nationale par des procédures disparates et très litigieuses.

Les 18 ans de règne du président Joseph Kabila fut une période bien planifiée pour détruire l’armée congolaise en vue d’y substituer une force composée des infiltrés étrangers devant accomplir une mission qui échappe aux congolais eux-mêmes. Joseph Kabila a tout préparé en connivence avec son parrain Paul Kagame pour que la RD Congo devienne un état de « non-sécurité ».

Toutes les rébellions qui ont vu le jour sous le règne de Joseph Kabila et qui étaient fortement imprégnées par l’influence rwandaises ont été mises en place avec la complicité de Joseph Kabila qui, tacitement dans son comportement, n’a cessé de se manifester plus rwandais que congolais. L’objectif de ces différentes rebellions et consistait à évincer l’armée nationale par les forces étrangères afin de bien organiser si pas directement l’occupation ou la balkanisation de ce pays, mais déjà tout au moins le pillage sans merci de ses ressources naturelles.

De ce fait, qu’est-ce que le monde n’a-t-il pas vu sous l’occupation de la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), celle des Congres National pour la Défense du Peuple (CNDP) et le M23 ?

Tous les témoignages rendus au sujet de ces rebellions rassurent que l’armée congolaise n’a jamais été impuissante contre ces agresseurs, mais c’était toujours Joseph Kabila, en sa qualité de commandant suprême de l’armée nationale, qui les empêchait par ses ordres et le blocage des moyens logistiques à opérer convenablement contre l’ennemi, jusqu’à organiser quelques fois des trahisons devant provoquer des carnages aux seins des troupes des FARDC, tel qu’on l’a jadis constaté avec le débâcle de Mushake où le général Gabriel Amisi alias Tango Four avait sacrifié des centaines de militaires et une logistique inestimable au profit du CNDP.

Le préjudice du mixage et du brassage

Le virus qui rongera l’armée congolaise de manière incurable a été engendré par l’intégration des miliciens et des rebelles dans les FARDC par le processus appelé tantôt mixage des troupes, tantôt brassage des troupes.

Sans formation idéologique ni technique, des multitudes des forces négatives ont été incorporées dans l’armée nationale avec reconnaissance des grades imaginaires qu’elles se donnaient arbitrairement du moment de leurs maquis.

Le régime au pouvoir a toujours étouffé tous les efforts visant à identifier en profondeurs ces ex-miliciens ou ex-rebelles avant de les intégrer dans l’armée nationale pour donner la chance aux pays voisins militants pour la balkanisation de la RD Congo, en l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda, à infiltrer le maximum possible de leurs ressortissants.

Du même coup, il a été vite remarqué que Joseph Kabila avait mis en œuvre toutes les stratégies dont il était capable pour neutraliser les officiers congolais au profil hautement patriotique, pour les remplacer par des militaires étrangers infiltrés (tels qu’on le voit à travers des multitudes d’officiers Tutsi comme Mustafa, Biyoyo, Makanika, Obed etc.

Et ceux ougandais comme général Moyi) dans l’armée congolaise ou par des nationaux, mais gagnés par la corruption au profit des forces d’occupation (tels que le général Amisi Tango Four, le général Akili Muhindo alias Mundos etc.), de sorte que les forces publiques de la RDC (l’armée et la Police) sont depuis environ vingt ans commandées à partir du Rwanda. Joseph Kabila, le Rwanda et l’Ouganda contrôlent toutes les structures de l’armée et de service de renseignement congolais. Aussi, les informations et les stratégies d’opération des FARDC sont sans cesse connues d’avance par l’ennemi qui, à son tour, ne peut que prendre de disposition utile pour défier tous les efforts des FARDC.

Ceci fait que ce sont ces étrangers de surcroit se trouvant sous les sanctions des Nations Unies, à des crimes qu’ils ont commis contre le peuple congolais, qui sont bien protégés par le régime complice de la souffrance du peuple congolais et qui détiennent les postes les plus importants dans l’armée de la RD Congo.

Cette réalité permet à Joseph Kabila et à Paul Kagame de se taper une armée qui leur soit propre au sein même de l’armée nationale congolaise, de sorte que le président actuel, Felix Tshisekedi, n’a vraiment plus le contrôle des FARDC.

Joseph Kabila et Paul Kagame ont implanté leurs officiers pour détruire…

La corruption est une réalité incontestable dans les forces armées de la RDC. C’est un système qui est voulu par ceux qui ont planifié la destruction des FARDC en tant qu’une armée républicaine. Le régime en place a donné aux officiers et commandants des FARDC le goût des trafics des minerais, de commerce et de corruption.

Les affectations sont établies sur base de calcul devant favoriser l’exploitation et le pillage des ressources dans certaines zones bien identifiées. Même dans les zones d’opération, on remarquera aisément que les officiers et commandants des unités déployées sont toujours enclins vers le business et les trafique, plutôt que de se pencher sur les opérations proprement dites. En effet, ces officiers sont sur terrain pour satisfaire aux objectifs de ceux qui ont pris en otage le destin de la République.

Par conséquent, tous les officiers jugés patriotes sont simplement vouee à l’élimination tel qu’on l’a vu avec le général Mbuza Mabe à Bukavu, le colonel Mamadou à Béni, le général Lucien Bahuma etc.

Désordre et confusion dans la chaine de commandement contre le M23/RDF
Présentement, on dénombre plus ou moins 22 généraux et officiers hautement supérieurs congolais dans l’unique rayon du Nord-Kivu et dont on ne sait pas qui est habilité à rendre compte à qui. On ne sait pas non plus quel est le cadre de collaboration qui harmonise leur intervention respective sur terrain. À titre illustratif, il y a lieu de citer :

Le commandant de la 3e zone de défense avec ses deux adjoints qui sont tous des généraux ;
Le gouverneur militaire du Nord-Kivu et ses deux vices qui sont également tous des généraux ;
Le commandant de la 34e Région militaire et des deux adjoints sont également tous des généraux ;
Le commandant des opérations Sokola I et ses deux seconds sont tous des généraux ;
Le commandant de la Brigade d’Intervention Rapide est un général, ainsi que son second est aussi un général ;
Le commandant Secteur 2 à Béni est un général ;
Le commandant de la Garde Républicaine du Nord-Kivu est un général ;
Le Commandant chargé de coordonner l’opération conjoint FARDC-UPDF « Shujja » contre les ADF dans la région de Béni est aussi un général ;
Il existe un autre général chargé d’opération des forces de l’EAC ;
Le Commandant des forces aériennes basées au Nord-Kivu est un général ;
Le Commandant des forces Navales du Nord-Kivu est un général ;
Le commandant du corps PPN (chargé des gardes Parc) est un général ;
Le commandant de la DEMIAP est un général ;
Enfin, le Commandant de la Police Nationale au Nord-Kivu est aussi un général.

Observation :

Chaque général dispose d’une équipe d’escorte et gardes du corps qui peut aller jusqu’à 50 militaires, ainsi que d’environ 2 à 4 jeeps équipées et ravitaillées par le trésor de l’État.

Et lorsque qu’on peut multiplier ce nombre de gardes du corps par le nombre de généraux (plus ou moins 22), on trouve un chiffre des personnes commises à la sécurité des individus et leur prestige, un chiffre qui tend à être même supérieur à l’effectif des militaires déployés aux fronts pour les opérations proprement dites contre le M23. Pourtant, on ne cesse de crier à l’insuffisance d’effectif de militaires sur les lignes de front.

Bien plus, souvent tous ces officiers supérieurs répertoriés sont logés dans des hotels hautement chers de Goma, causant ainsi des dépenses exorbitantes pour leur loyer et leur restauration au trésor public, au moment où les troupes en opération souffrent de manque criant de prise en charge sur tous les plans.

Dans une telle logique de réalité contradictoire et surtout de confusion, comment pourrait-on s’attendre à voir les FARDC triompher des envahisseurs ?

Conclusion

On comprend dès lors que l’insécurité dans l’est de la RD Congo n’est pas une question liée à la présence des groupes armés locaux, mais plus une complicité des autorités congolaises aussi bien civiles que militaires qui, sur base des deals obscurs, sont en train de sacrifier l’est du pays, sa population et son patrimoine à la merci du Rwanda et des groupes terroristes (M23, ADF et CODECO) qui réalisent le plan de balkanisation imposé au peuple congolais sans son consentement.

Beni lubero online / MCP , via ttop10buzz.com

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