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Prise de Bunagana : le général Peter Cirimwami à la barre

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Chirimwami à comparu le lundi 3 avril dernier comme renseignant, à la cour militaire du Nord-Kivu dans le procès des déserteurs des FARDC de Bunagana.


Cet officier supérieur, jadis commandant des opérations dans le secteur opérationnel Sokola II, a répondu aux allégations mises à sa charge, selon lesquelles, il aurait ordonné aux commandants des troupes de se retirer des lignes de front devant l’avancée des rebelles du M23 dans la région de Bunagana.

Si ces allégations des prévenus sont prises en compte par la cour, le général de brigade Peter Chirimwami risque d’être requalifié comme prévenu.

Pendant cette l’audience à huis clos, cet officier est resté serein et constant dans ses dépositions devant la cour, rapportent des sources judiciaires.


Cité par deux officiers de l’armée, dont les colonels Ndyadya et Lobo, comme celui qui a donné l’ordre aux troupes de se retirer de la zone des combats aux environs de la cité frontalière de Bunagana, devant l’avancée des rebelles du M23, le général Peter Chirimwami a balayé d’un revers de la main toutes ces accusations, ajoutent les mêmes sources.

Elles précisent que le renseignant Chirimwami a, cependant, confirmé devant les juges de la cour que l’un de ces officiers, qui avaient perdu le contrôle des troupes en divagation sur le terrain des combats, avait bien planifié son assassinat, avant qu’ils ne rejoignent la localité de Kitagoma aux environs de 17 heures le même jour.

« Il a affirmé sans tergiverser que pendant qu’il se trouvait dans son quartier général à Rutshuru-centre, il a reçu l’appel du colonel Lobo de la 21è brigade de le rejoindre à l’usine du PREMIDIS pour consultation pendant que cette zone était déjà contrôlée par les rebelles du M23 », a rapporté à Radio Okapi une source proche de la Cour militaire.

Par reflexe militaire, Chrimwami lui a demandé de tirer une balle en l’air pour confirmer si réellement le colonel Lobo se trouvait à cet endroit. Ce qui n’a pas été fait , a affirmé devant la cour le général Chirimwami, ajoute la même source.


Dans leurs dépositions des faits, ces deux officiers accusés de capitulation et de défaitisme devant l’ennemi, n’ont pas changé d’avis.

Ils ont à leur tour démontré sur une carte devant les juges comment ils se sont échappés de la zone des combats faute d’appui en matériels et en renfort des troupes.

Dans sa conclusion devant les juges, le général de brigade Peter Chrimwami, a confirmé n’avoir pas donné l’ordre aux troupes de se désengager des lignes des fronts. Il a précisé que toutes les allégations portées contre lui par ces officiers « qui d’ailleurs passaient tout leur temps dans les hôtels de Bunagana », étaient sans fondement, à en croire les sources de la Cour militaire.

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