Lors d’une réunion ministérielle tenue ce matin à Zanzibar, la vice-ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo (RDC), Gracia Yamba, a eu une discussion franche avec les ministres rwandais des Affaires étrangères, facilitée par la Tanzanie et le Soudan du Sud. Cette rencontre s’est déroulée en présence des ministres de l’Ouganda et du Kenya, ainsi que du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Rwanda, Olivier J.P. Nduhungirehe.
Dans un tweet, Olivier Nduhungirehe a souligné que la réunion s’est déroulée dans un esprit constructif et axé sur la recherche de solutions. Les ministres des deux pays voisins ont mis en avant la nécessité d’une solution politique à la crise dans l’est de la RDC. À cet égard, des décisions concrètes ont été prises pour revitaliser les processus de paix de Luanda et de Nairobi.
Cependant, un autre tweet du ministère des Affaires étrangères de la RDC a clarifié que la rencontre de Zanzibar n’était qu’une consultation ministérielle et non une instance décisionnelle de l’EAC. Le tweet précise trois points importants énoncés par la vice-ministre Gracia Yamba :
- La RDC réitère la primauté du processus de Luanda pour traiter les tensions avec le Rwanda.
- La souffrance humaine et les déplacements massifs sont dus aux actions violentes des Forces de défense rwandaises (RDF) et des rebelles du M23, et non aux groupes armés locaux.
- Le retrait de l’EAC ne remplace pas l’Union africaine, qui a mandaté le processus de Luanda.
La RDC a insisté sur la nécessité de maintenir le processus de Luanda comme cadre principal pour résoudre les conflits et les tensions dans la région. Cette clarification intervient alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC reste préoccupante, avec des milliers de personnes déplacées à cause des violences persistantes.
Les regards sont désormais tournés vers la prochaine étape des négociations de paix à Luanda, où les deux pays espèrent trouver des solutions durables pour mettre fin aux conflits et rétablir la stabilité dans la région.
Zola NKOSI/
L’INTERVIEW.CD
