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Sécurité en Ituri : un député national d’Ensemble de Moïse Katumbi semble s’agiter après l’annonce des groupes armés communautaires de citer tous les tireurs de ficelles après leur engagement de cesser les hostilités lors

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Dans toute une correspondance adressée au Chef de l’État Félix Tshisekedi le vendredi 26 avril, un député national d’Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi, fait montre de son opposition farouche au « dialogue intercommunautaire » auquel ont participé des représentants des communautés ituriennes, élargi aux groupes armés locaux, pour la paix et la sécurité en province de l’Ituri du 25 au 26 avril 2024, sous le lead du Vice-premier Ministre, Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Jean-Pierre Bemba à Bunia.

Dialogue « intercommunautaire » ou « intracommunautaire » ? La forme et le fond ont trahi le député Katumbiste…

Déjà à ce niveau, l’élu d’Ensemble pour la République a péché dans le fond dans sa correspondance déposé au Palais de la nation. Il parle du dialogue «intracommunautaire» (réduit au sein d’une communauté) alors que les assises organisées en Ituri étaient un dialogue «intercommunautaire» (à l’attention de toutes les 21 communautés de la province et les groupes armés locaux). Outre cela, ce document intercepté par notre Rédaction renferme également plusieurs incohérences dans son contenu, suivi d’une grande légèreté sur le plan forme, s’il faut être rigoureux quant à la rédaction dans une lettre destinée à une plus haute autorité du pays comme le président de la République.

L’honorable Gracien Iracan dont il est question, déclare qu’il s’agit «d’un dialogue “intracommunautaire” fabriqué, imposé et importé (…) avec aucune légitimité des acteurs de l’Etat de siège, en plus d’un Gouvernement démissionnaire». Pour ce député Katumbiste, en attendant la sortie du nouveau Gouvernement, les ituriens devraient continuer à mourir comme des mouches ? Sa position laisserait clairement une réponse affirmative à notre questionnement.

Légitimité des autorités de l’état de siège 

Comme l’on peut le constater, l’élu de la circonscription de Bunia-ville mélange tout avant de se perdre finalement. Il n’a pas épargné la légitimité des autorités de l’état de siège qui ont également assisté en tant qu’autorités provinciales au dialogue intercommunautaire du week-end dernier. Seulement, Gracien Iracan aurait ignoré que lesdits autorités bénéficient d’une légitimité “rationnelle-légale” qui dépend du pouvoir du Chef de l’État congolais qui les a nommé et qui seul, détient le pouvoir de les remplacer ou carrément, de lever l’état de siège.

A en croire la correspondance et d’autres communications de son auteur qui accompagnent ce document sur les réseaux sociaux, il y a lieu de constater que la position affichée par ce député de la circonscription électorale Bunia-ville où l’accalmie règne, prend la tournure sérieuse d’une lutte contre la paix et non contre le dialogue lui-même organisé par le VPM Bemba qui a doublement représenté le Chef de l’État qui l’a mandaté et le gouvernement central.

Cependant, l’attitude du député national d’Ensemble pour la République n’étonne pour les ituriens vivants à Kinshasa, qui notent chaque fois son absence dans la capitale aux côtés de la communauté iturienne dans les rencontres au nom de la paix en province de l’Ituri.

Pourquoi la diabolisation d’Iracan contre un travail pour la paix en Ituri ?

Depuis que les groupes armés qui ont pris part au dialogue «intercommunautaire» ont promis de cesser les hostilités et d’étaler sur la place publique tous les tireurs de ficelles qui se cachent derrière les crimes en province de l’Ituri, des malaises commenceraient à se faire sentir dans le chef de certains leaders politiques et autres, c’est ce qui expliquerait peut-être des agitations des uns et des autres, après la tenue avec succès de ce dialogue sous la guidance du Vice-premier Ministre, Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, il y a quelques jours seulement à Bunia, Chef-lieu de la province.

Les agitations seront grandes

En tout cas, tout porte à croire que les agitations seront grandes dans les jours avenirs, si les groupes armés (CODECO, FRPI, MAPI, AUTODÉFENSE, FPIC,…) qui se sont engagés sur la voie de la paix via un acte d’engagement pour la cessation des hostilités et un protocole d’accord pour la paix, se mettaient à la moindre escarmouche, à citer les noms de ceux qui agitent le cocotier d’insécurité en Ituri. Dans un tel chapitre, il faudrait dire que la position de l’honorable Iracan ne laisse pas indifférente la curiosité des ituriens qui militent nuits et jours, sans compter les prières continuelles à Dieu, pour le retour effectif de ladite paix.

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